mardi 29 mars 2016

2016 01 - MALAGA - ALCAZABA & CHÂTEAU DE GIBRALFARO









L'Alcazaba de
Malaga (de l'arabe al-Qasbah, en arabe : قصبة, signifiant "citadelle") est un palais et une forteresse bâtie par la Taifa des Hammudites au XIè siècle dans la ville andalouse de Malaga. Bien qu'elle soit reliée au Château du Gibralfaro, les deux fortifications sont deux monuments distincts et d'époques différentes



HISTOIRE



L'Alcazaba de Malaga fut construite sur les vestiges d'une forteresse romaine par la Taifa des
Hammudites vers le XIe siècle sous le règne de Badis ben Habus. Cette dernière protégeait la province de Grenade convoitée par les chrétiens. En plus de son rôle défensif, L'Alcazaba fut la résidence du gouverneur de la ville à l'époque musulmane. À la suite de la prise de Malaga par les Rois catholiques en 1487, plusieurs rois y habiteront comme Philippe IV ou encore Charles III d'Espagne.



ARCHITECTURE


L'Alcazaba de Malaga est construite sur une colline surplombant la ville et offre une vue sur la mer et sur l'actuel port. Elle fut autrefois reliée aux remparts de la ville aujourd'hui disparus. Ces derniers formaient une troisième paroi autour d'elle. L'enceinte est alignée de 30 tours barlongues et 20 portes fortifiées dans la pure tradition de l'architecture arabo-musulmane d'occident.

Les ruines du Théâtre romain datant du Ier siècle ap. J.-C. furent utilisées par les Maures pour la construction de l'Alcazaba.


 

Selon l'architecte restaurateur Leopoldo Torres Balbás, l'Alcazaba de Malaga est le modèle de l'architecture militaire de la période Taifa, avec ses doubles parois et ses nombreuses fortifications. Son seul parallèle est le Krak des Chevaliers en Syrie. L'Alcazaba est aujourd'hui parmi les forteresses de l'Espagne musulmane les mieux préservées.

L'entrée se fait depuis la "Puerta de la Bóveda" (la Porte de la Voute) bien qu'un ascenseur fut aménagé dans la calle Guillén Sotelo pour faciliter le passage. L'enceinte interne n'est accessible que par la Puerta de los Cuartos de Granada (Porte des quartiers de
Grenade) qui protège l'aile ouest du palais. La brique et la pierre dominent sur les façades de l'enceinte. Des voies tortueuses jalonnées de fontaines se croisent dans des jardins de topiaire. Ces derniers, à travers la Puerta de las Columnas (Porte des Colonnes), permettent l’accès aux appartements du gouverneur. Autour des patios rectangulaires, dont le Patio de Armas (Cour d’Armes), se dressent de grandes salles aux plafonds en bois sculpté et aux murs ornés de stuc.
 
À l'est se trouve la Torre del Homenaje (Tour de l'Hommage) semi en ruine où les rois Ferdinand et Isabelle dressèrent leur étendard après avoir assiégé Malaga en 1487
 
LE CHÂTEAU DE GIBRALFARO
 


Le château du Gibralfaro est une forteresse.


PRESENTATION



Bâti au XIVe siècle pour accueillir des troupes et protéger l’Alcazaba, ce château est aujourd’hui l’un des moments les plus visités de Malaga. On peut parcourir ses remparts qui offrent une vue impressionnante sur la ville, ou visiter son centre d’interprétation pour découvrir son histoire.

Son nom est celui du phare qui était situé à son sommet (Jabal-Faruk, mont du phare). Utilisé par les Phéniciens et les Romains, c’est le Roi Nasride Yusuf I qui en fit une forteresse en 1340.

Lors de la reconquête, il fut assiégé par les Rois Catholiques pendant l’été 1487 et Ferdinand le Catholique l’adopta comme résidence temporaire après la victoire.

Protégée par deux rangées de murailles et huit grandes tours, elle fut longtemps considérée comme la forteresse la plus imprenable de la péninsule ibérique. Montant en zigzags le long de la muraille extérieure, « La Coracha » relie le château à l’Alcazaba. De son côté, la muraille intérieure permet de parcourir le chemin de ronde qui suit tout le pourtour de la forteresse.

Le château peut être divisé en deux parties. La partie supérieure reçoit le nom de cour principale et c’est là que se trouve le centre d’interprétation où découvrir l’histoire du château à travers ses habitants. C’est également à cet endroit que se trouve la grande tour de 17 mètres de haut, le puits phénicien et les bains. Creusé dans la roche, le puits d’Airon est profond de 40 mètres.

La partie inférieure, ou cour des armes, comprend les baraquements des troupes et les écuries. Orientée vers le nord-est, la Tour Albarrana ou tour blanche, est l’une des plus visibles ; elle comprend une citerne, des dépendances et des entrepôts.
 



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