mercredi 30 mars 2016

2016 01 - CORDOBA -- MEZQUITA & CATHEDRALE

 LA MEZQUITA DE CORDOBA
 
HISTOIRE
                      EPOQUE MUSULMANE


LA MEZQUITA

 Entrées principales
 
Les musulmans conquirent la ville en 711. Elle devient alors le principal centre administratif et politique de l'Espagne musulmane (al-Andalus). À partir de 756, elle est la capitale de l'émirat de Cordoue, fondé par le prince omeyyade Abd al-Rahman Ier.

 LE MINARET CONVERTI EN CLOCHER
Deux massacres de chrétiens ont lieu, en 796 et en 817, suite à la révolte de convertis de force. À partir de 929, elle est la capitale d'un califat indépendant, après que l'émir Abd al-Rahman III ait rompu tout lien avec les Abbassides de Bagdad et s'est lui-même proclamé calife. Les règnes d'Abd al-Rahman III (912-961), de son fils al-Hakam II (961-976) et du hadjib (vizir) al-Mansur ibn Abi Amir (981-1002) constituent la période la plus glorieuse de l'histoire de la ville, même si les califes eurent tendance à la négliger au profit de leur nouvelle capitale, Madinat al-Zahra, fondée en 936.

La cour intérieure, entourée d'une promenade aux nombreuses arches,  est plantée de magnifiques orangers
 

 En 858, remontant le Guadalquivir, le chef viking Hasting pille Cordoue.
Tout au long du Xe siècle, Cordoue rivalise avec Bagdad par la taille, la population et surtout la magnificence. À son apogée vers l'an mille, Cordoue est une des villes les plus peuplées d'Occident, les estimations variant entre 250 000 et 500 000 habitants.
La ville aurait alors compté plus de six cents mosquées et neuf cents bains publics. La ville s’est surtout étendue vers l’est : à la fin du Xe siècle, Cordoue était en effet au centre d'une agglomération complexe. La ville de Cordoue au sens propre, la medina, que les Arabes appelaient Qurtuba, était alors entourée d’une enceinte, au-delà de laquelle se sont développés des faubourgs non fortifiés, appelés djanib ou rabad. La medina elle-même était la seule partie fortifiée de la ville.
 
De 785 à 987, les musulmans y ont entrepris la construction de la Grande Mosquée, qui reste le principal monument de la ville.
 
Le géographe al-Idrisi, qui écrit deux cents ans plus tard, nous dit que la medina était divisée en cinq villes, chacune close par une enceinte. Le palais califal, qui formait une véritable ville dans la ville, était l'une de ces cinq villes. On y trouvait aussi un quartier juif. À l’est de la Grande Mosquée s’étendait le quartier des souks.
À l’est de la medina, s’étendait un djanib surnommé en espagnol axarquía, mot d'origine arabe (« ech-charqiya ») signifiant « côté oriental » : ce faubourg était très développé, constitué de nombreux quartiers, dont le quartier mozarabe (les chrétiens et les juifs étaient assez nombreux à Cordoue, mais la ville semble avoir été l’une des plus islamisées de l’Andalousie à l’époque califale). À l’ouest s’étendait un autre faubourg, moins densément occupé, le « côté occidental ». Au sud enfin, de l’autre côté du fleuve, s'était développé la Secunda Ar-Rabad, le « second faubourg ».
L’artisanat était très présent à Cordoue : on y travaillait le cuir (le cuir cordouan est célèbre : le mot « cordonnier » dérive d'ailleurs de « Cordoue »), mais aussi le textile. Une autre grande industrie de la ville était la fabrication de papier et de livres : Cordoue est sans doute une des villes les plus cultivées du monde à cette époque. Un effort systématique a été entrepris par le calife al-Hakam II pour constituer une bibliothèque contenant tous les ouvrages capitaux, anciens et récents connus à l’époque. Un réseau de dépisteurs, de collecteurs, de copistes, étendu à l’ensemble du monde islamique, a acheminé vers Cordoue une fabuleuse collection d’ouvrages, égale en importance à celle des califes abbassides. On cite le chiffre de 400 000 volumes. À Cordoue même une armée de scribes et de relieurs veillait à l’entretien de ces trésors.
Durant les années 1009 à 1031, le califat s'effondre et se divise en plus d'une dizaine de petits États, les taïfas. Cordoue n'est plus que la capitale d'un de ces États, qui tombe en 1069 aux mains de l'émir de Séville. Occupée ensuite par les Almoravides en 1086, puis par les Almohades en 1149, la ville cesse d'être capitale et commence son long déclin jusqu’à aujourd'hui.
 
       SOUS LA COURONNE d'ESPAGNE


Cordoue reste sous contrôle musulman jusqu'en 1236, date de la prise de la ville par Ferdinand III de Castille. La ville continue à décliner, n'étant plus désormais qu'une agglomération secondaire de l'Andalousie castillane, dépassée en particulier par Séville. Son relatif renouveau démographique ne date que du XXe siècle.
Les musulmans y restent tolérés pendant les premières décennies de la domination castillane, mais la Grande Mosquée est aussitôt convertie en église, élevée canoniquement au rang de cathédrale en 1239.

En 1523, l'édification d'une nef centrale, appelée « Capilla Mayor » (littéralement la « Grande chapelle »), est entreprise au cœur de l'ancienne mosquée. Les nombreuses ouvertures de la mosquée sur la ville (qui assuraient une grande luminosité à l'intérieur de l'édifice) sont alors murées. La mosquée était portée par 1013 colonnes jusqu'à la Reconquête catholique, colonnes prises de l'antique basilique wisigothique San Vicente (VIe siècle) détruite et sur laquelle s'est élevée la mosquée. Il en subsiste 856. La "Capilla Mayor" a été construite sous Charles Quint.
En 1808, au cours des guerres napoléoniennes, la ville est mise à sac par les troupes françaises.

















 Ces colonnades furent photographiées à 3 endroits différents ! Non, je n'ai pas collectionné  les 856 qui subsistent !




 




















 


 

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