mercredi 30 mars 2016

2016 01 - GRANADA - L'ALHAMBRA





EPOQUE ANTIQUE DE GRANADA


GRANADA est à l'origine Granata, un quartier excentré d'une ville ancienne, Ihverir, fondée par la tribu ibère des Turdules. Les Romains conquièrent la ville, et la nomment Ilibéris (ou encore Florentia). Après la chute de l'Empire romain, la ville passe sous le contrôle des Byzantins puis des Wisigoths. La ville prend le nom d'Elvira et tombe dans un déclin relatif.
Le quartier excentré de Granata se développe de manière autonome, avec l'arrivée de nombreux juifs.

 
EPOQUE MEDIEVALE


 
Lors de la conquête musulmane de 711, un détachement venu de Syrie se voit offrir comme butin Elvira et Granata, et s'y installe. L'origine du nom de Grenade est très discutée. Les Arabes l'auraient nommé Gart Al-Yahud (اليهود, la grenade des Juifs). Le nom pourrait aussi venir de l'arabe [ḡarnāṭa] (غرناطة, Colline des pèlerins), ou même du latin granatum, granado, le fruit, grenade, chargé de grains.


La période médiévale marque
Medina Garnata (es) d'une influence moyen-orientale encore largement perceptible de nos jours.

La région ne connaît pas de troubles particuliers jusqu'en 1010Elvira est détruite, lors de la guerre civile qui suit la mort d'
Almanzor. Les habitants se réfugièrent à Granata, plus précisément dans le futur quartier de l'Albaicín. Zawi ibn Ziri en profite pour fonder une dynastie et faire de Grenade un royaume indépendant (taifa) en 1013. Ses successeurs, notamment Badis ben Habus, aidé de son vizir juif, Samuel ibn Nagrela, étendent le royaume à Malaga et Algésiras, mais les Almoravides y mettent fin en 1090. Grenade fait dès lors partie de l'empire almoravide puis almohade.

La chute de l'empire almohade permet à la fois à la Castille de s'emparer de la vallée du
Guadalquivir et à Grenade de reprendre son indépendance en 1238, Mohammed ben Nazar fonde la dynastie des émirs nasrides à Grenade. Il se fait vassal de Ferdinand III de Castille et l'assiste même dans la conquête de Cordoue et de Séville.
 
Grenade devient la capitale du dernier royaume musulman d'Espagne. La prospérité du royaume permet aux souverains nasrides d'édifier les nombreux bâtiments qui font aujourd'hui la renommée de la ville. La coexistence des communautés juive et musulmane a contribué à la légende dorée d'Al-Andalus.
Profitant des dissensions au sein de la cour nasride, et craignant le pouvoir grandissant des Ottomans,
Ferdinand II d'Aragon et Isabelle Ire de Castille, les Rois Catholiques, décident de s'attaquer au royaume de Grenade. Au terme de combats de plusieurs années et assiégé dans Grenade, l'émir Boabdil se rend le 2 janvier 1492.
 
EPOQUE MODERNE & CONTEMPORAINE 
 
Selon les termes de la reddition, juifs et musulmans gardent leur liberté de culte et leur propriétés mais une fois la ville occupée, les Rois Catholiques donnent le choix aux juifs entre la conversion et l'exil. Dix ans plus tard, les musulmans de Grenade, comme l'ensemble de leurs coreligionnaires, sont soumis au même choix. La plupart se convertissent mais, désignés sous le nom de morisques, ils restent suspects d'être toujours fidèles à l'Islam, en partie parce qu'ils continuent à perpétuer leur mode de vie et l'usage de l'arabe.

Après la
révolte des Alpujarras, les morisques seront finalement expulsés en 1609-1613. La ville tombe dès lors dans le déclin économique, jusqu'au XXe siècle où elle devient capitale de la province qui porte son nom.

Lors de la
guerre d'Espagne, Grenade est contrôlée par des milices anti-républicaines, qui y fusillent notamment le poète Federico García Lorca en août 1936.

Grenade est la première ville d'Espagne à ouvrir une
mosquée lors du rétablissement de la liberté de culte en 1978. En 2009, la cité en compte cinq. La dernière en date est construite en 2003 sur l'Albaicín


MONUMENTS DE GRANADA


Les quartiers anciens de la ville s'étendent sur trois collines en contrebas desquelles s'est développée la ville moderne. Grenade conserve de son riche passé historique un grand nombre de monuments. Les plus beaux vestiges musulmans sont le palais de l'Alhambra (palais fortifié des émirs, XIIIe-XVe siècle), vaste enceinte située sur une colline, comprenant les bâtiments de l'Alcázar (XIVe siècle) et les vestiges de l'Alcazaba (XIIIe siècle).
Les autres monuments notables sont l'université, qui reçut sa charte en 1531 de l'empereur Charles Quint ; la cathédrale de style gothique et Renaissance (1523-1703) dont la chapelle royale abrite les tombeaux des Rois catholiques ; les jardins du Generalife ; le palais de Charles Quint (XVIe-XVIIe siècle) ; le monastère Saint-Jérôme (1513-1517) ; l'église Saint-Jean-de-Dieu et la Chartreuse, de style baroque.

L'ALHAMBRA
 
L'Alhambra est une citadelle composée de quatre parties bien distinctes :
  • l'Alcazaba (Al Casbah, la citadelle), édifice purement militaire à l'origine du palais ;












  • les Palais Nasrides, construits sous la dynastie nasride, sous laquelle Grenade a été la plus florissante ;

















  • le Generalife et ses jardins













  • le Palais de Charles Quint.




L'Eglise






 

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