mardi 20 octobre 2009

OLOT



OLOT
Dans cette région nous trouvons de nombreux ermitages romans. Ils sont parfois construits sur les cratères des volcans. Parmi les plus beaux, nous citerons celui de Santa Barbera de Pruneres, avec sa Vierge romane et les vestiges d'un cloître du même style.

Les glaisières de Santa Pau, qui forment de grandes cavités excavées dans la roche, offrent un spectacle impressionnant, tout comme le magnifique rocher basaltique sur lequel repose la localité de Castellfollit de la Roca.

Près d'Olot, la fa­geda (la hêtraie) d'En Jordà constitue un paysage fameux pour son intérêt touristique.

OLOT Olot est une ville de 30 306 habitants (2004), située sur l'autovia (autoroute gratuite) Gérone-Andorre. Le centre ancien comprend de nombreux parcs et monuments. Capitale de la Garrotxa, région où se trouvent de nombreux commerces et de petites industries notamment agro-alimentaires. Mais la Garrotxa, c'est aussi un parc volcanique naturel et de nombreux villages romans (Beget, Rocabruna...). Présentation
Olot est le
chef-lieu de la comarque de la Garrotxa et de la circonscription judiciaire d'Olot, dans la province de Gérone en Catalogne. Le lundi est jour de marché. Elle est située dans une plaine entourée par les chaînes montagneuses de Sant Valentí, Aiguanegra, le plateau de Batet, Marboleny et Sant Valentí de la Pinya. La plaine est traversée par le fleuve Fluvià et la rivière Riudaura. C'est une ville particulièrement connue par son côté naturel et parce qu'elle fait partie du Parc naturel de la Zone volcanique de la Garrotxa. Sur le territoire de la commune, on recense quatre volcans : le Montolivet, le Montsacopa, la Garrinada et le Bisaroques. Les alentours conservent également un riche patrimoine naturel. On citera les Aiguamolls de la Deu i la Moixina (un bois avec des marais), la Fageda d'en Jordà (hêtraie exceptionnelle en Catalogne et pour le climat méditerranéen pour être située dans un lieu plat), les volcans de Santa Margarida (avec un grand cratère et une chapelle en son centre) et du Croscat (avec une brèche importante, résultat de l'extraction prolongée de graves et qui permet d'en observer les couches intérieures).
Histoire OriginesOn trouve trace du nom d'Olot pour la première fois en 872 à l'occasion d'un droit octroyé par le roi franc Charles le Chauve au monastère de Sant Aniol d'Aguja prévoyant l'exploitation du territoire de la paroisse de Sant Esteve d'Olot, située entre le fleuve Fluvià et la rivière de Riudaura. Ce droit fut concédé dans le cadre de la réorganisation du territoire après la reconquête de Girona par les francs. Le fait que l'abbaye de Sant Aniol d'Aguja sollicite la domination du territoire d'Olot laisse supposer qu'il existait sur place une communauté humaine active et productive. On trouve également trace dans cet écrit d'une église dédiée à Sainte Marie, qualifiée d'ancienne puisqu'elle se trouvait déjà à cette époque à l'emplacement de l'actuel temple de Santa Maria del Tura, patronne d'Olot. En 987, Sant Esteve d'Olot est citée pour la première fois dans un document traitant d'une paroisse limitrophe. Ce n'est qu'à la fin de l'année 1116, au motif de la consécration d'un nouveau temple que la paroisse de Sant Esteve d'Olot est nommée explicitement. Olot restera peu de temps sous la domination de Sant Aniol d'Aguja et passera sous celle des Comtes de Besalú qui, postérieurement, l'offriront à l'abbaye de Santa Maria de Ripoll. Cela, ajouté à la donation par la vicomtesse de Bas de la pleine propriété de Sant Cristòfol de les Fonts, d'une part, de la donation par les seigneurs del Coll de la paroisse de Sant Andreu, d'autre part, va constituer un ensemble important au centre de la Garrotxa, dominé par l'abbaye de Ripoll. Ce noyau va constituer une unité politique avec la création du domaine d'Olot i de la Pinya, constituant ainsi le territoire de la commune d'Olot jusqu'à l'incorporation de Batet en 1973. Administration par l'abbé de Ripoll

OLOT 2008 & 2009



Le paysage que nous pouvons admirer aux environs d'Olot est l'un des plus pittoresques de la péninsule ibérique et d'Europe. On y trouve plus de 40 volcans éteints, couverts de végétation, qui offrent un répertoire très complet et varié de ce phénomène géologique.


Les cônes du Montolivet, d'El Traiter, du Montsacopa, de La Garrina­da et du Croscat sont parmi les plus représentatifs, bien que celui de Santa Margarida soit le plus grand avec un cratère de 350 m de diamètre.



Eglise de Sant Esteve


Pour administrer a minima ses domaines, l'abbé de Ripoll disposait d'un réseau d'administrateurs et de procureurs qui veillaient à ses intérêts sur la commune d'Olot. Ces officiels étaient des personnes qui résidaient à Olot. Ainsi, les administrateurs d'Olot, qui étaient désignés périodiquement, résidaient dans le palais de l'abbé à Olot (à l'emplacement actuel de Can Deu sur la Plaça Palau). Il y avait aussi des administrateurs de la paroisse de Sant Esteve, résidant au mas La Rovira (actuel mas Morató au n° 103 du passeig Desemparats), qui se succédaient à cet office de père en fils. Pour améliorer l'administration des intérêts que l'abbaye avait dans la Garrotxa, s'agissant d'un important domaine, l'abbé de Ripoll,
Bernat de Peramola, signera le 18 août 1206 une lettre offrant franchises et libertés aux paysans. Il voulait de la sorte les amener à s'établir à l'intérieur d'un périmètre allant de la rive du fleuve Fluvià jusqu'à la paroisse de Sant Esteve d'Olot. Avec la signature de cette lettre, la création d'un noyau dense d'habitat dans la plaine olotine devient possible, constituant ainsi l'embryon de l'actuelle Olot. Le périmètre allait de l'actuelle Plaça del Palau (grand place de la ville jusqu'en 1427) jusqu'au pont de Santa Magdalena et l'actuelle carrer Valls Nous, puis, en remontant cette rue, jusqu'à l'église de Santa Maria, pour finir à la Plaça Palau en suivant l'actuelle carrer dels Valls Vells. Pour contrôler cet espace sous franchise, un autre abbé de Ripoll, Ramon Desbac, fera clôturer la ville par une muraille. Il faut dire que cette muraille avait débuté bien avant, mais de manière peu organisée et pas du tout efficace. La création d'un centre urbain dans une zone peu peuplée va modifier profondément les relations humaines de la plaine olotine, jusqu'alors fondées sur les deux statuts de la commune, celui de villageois et celui de forain. Les villageois résidaient à l'intérieur de la muraille, avaient un niveau élevé de liberté et organisaient intra-muros toutes les activités artisanales et commerciales de la commune. Par contre, les forains étaient des paysans qui résidaient dans les fermes des paroisses, lesquelles se voyaient imposer chaque fois plus de charges féodales de la part des officiers de l'abbé. Un autre changement dans ces relations fut l'organisation en institution des gens de l'intérieur de la ville, avec pour objectif de défendre les intérêts de ses habitants face à ceux de l'abbé. Ainsi, l'Université d'Olot fut le premier pouvoir municipal de la ville. Au début, l'abbé essaya d'étouffer cette organisation, mais l'Université réussira à obtenir chaque fois plus de liberté et d'argent, ce dernier étant indispensable pour l'exercice de toute forme de pouvoir. Durant les siècles médiévaux, Olot sera l'objet de plusieurs litiges entre l'abbaye de Ripoll et la Couronne d'Aragon, cette dernière se montrant intéressée par le contrôle de la ville en raison de sa productivité. L'Université d'Olot était également intéressée de sortir de la domination de l'abbé pour jouir d'une plus grande liberté d'action. Les litiges seront solutionnés définitivement en faveur de l'abbé de Ripoll qui restera seigneur de la ville et de son territoire.

Deux événements très importants marqueront l'histoire d'Olot :
Les tremblements de terre de 1427 et 1428 détruiront la ville et ses environs en totalité, provoquant le transfert provisoire de la population dans des cabanes. S'ouvrit un débat sur le lieu de reconstruction de la ville : sur place ou ailleurs dans la commune. La seconde option l'emportera, se fondant sur la propriété de la Pia Almoina, une institution caritative. Choisir ce propriétaire éloignait les olotins du contrôle de l'abbé de Ripoll. Ainsi, ils commenceront à urbaniser le lieu d'une manière ordonnée, en traçant un réseau de rues perpendiculaires avec 5 rues longitudinales et 9 transversales, le centre se trouvant à la Plaça del Mercat. La construction de la nouvelle ville va permettre l'intégration de l'ensemble paroissial de Sant Esteve et les immeubles y attenant dans la cité, contrairement à la situation antérieure. L'abbé de Ripoll fera son possible pour maintenir les olotins dans sa juridiction. Finalement, le roi Alphonse V d'Aragon dit le Magnanime (ou le grand) tranchera définitivement le conflit en autorisant les olotins à construire la ville sur le terrain de la Pia Almoina, tout en leur ordonnant de jurer fidélité à l'abbé de Ripoll en sa qualité de seigneur de la commune et de respecter ses droits de monopole féodaux. Cette partie de la ville reconstruite est parfaitement identifiable dans la plaine d'Olot par les caractéristiques de régularité des villes nouvellement créées pendant la Renaissance. Cette nouvelle ville portera le nom de Vila Nova, par opposition à la Vila Vella, qui attendra la fin du XVIe siècle pour être reconstruite. Pour cette raison, la superficie de la ville sera doublée et permettra aussitôt une augmentation importante de la population.
La
Guerre civile catalane entre la noblesse (Diputació del General) et le roi Jean II d'Aragon, d'une part, les rebellions paysannes (guerra dels remences), d'autre part, affecteront de manière intense la Garrotxa et Olot, cette dernière étant la ville la plus importante de la zone. La ville sera saccagée et conquise à plusieurs reprises par les troupes de la Generalitat de Catalunya et les remences, causant une diminution démographique importante qui, associée à l'impact des séismes, constituera la pire récession de la ville au cours de l'histoire.
La période récenteUne fois entrée dans le XVIe siècle, Olot connaîtra une croissance importante, laissant derrière la guerre et les désastres. Ses immeubles les plus importants sont agrandis et sa population augmente. Le Convent del Carme, situé entre la Vila Nova et la Vella, remonte à cette époque. L'ensemble est composé d'une église de style gothique tardif et d'un cloître renaissance (très rare en Catalogne). De même, l'église paroissiale d'Olot sera agrandie en raison de son faible rayonnement et du manque de place pour accueillir une population toujours plus nombreuse. À titre anecdotique, signalons qu'Olot fut capitale de la Catalogne en
1875.



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